La liberté intérieure du Dirigeant

Dans le cadre de mes activités, je travaille au quotidien avec des Dirigeants et force est de constater que leurs responsabilités ne les empêchent pas de se poser des questions.

Apparaît parmi les différentes thématiques, la question de la Liberté du Dirigeant.

Lorsque nous abordons concrêtement le point, les premiers éléments laissent apparaître la notion d’introspection qui pose au final une vraie question : quid de la Liberté Intérieure du Dirigeant ?

Délicate appréhension de ce thème car il dénote…

Quand j’interroge les personnes, ces dernières ne savent pas répondre et sont un peu décontenancées par l’intériorité.

Il y a une forme de pudeur à aborder notre intériorité en ce qu’elle nous est personnelle et intime.

La liberté nous parle à toutes et tous mais au sens général et il ne suffit pas d’être Dirigeant pour se poser la question de notre liberté intérieure.

Nous arrivons en effet sur des zones parfois non avouées voire inavouables et en tous les cas peu explorées dans ce lien Dirigeant et intériorité .

Ainsi, dans l’excellent ouvrage « A nous la liberté » co-écrit par Alexandre JOLLIEN, Matthieu RICARD et Christophe ANDRE, ed Allary, « la liberté évoque pour la plupart d’entre nous l’aspiration à mener une vie exempte d’enfermement, d’oppression ou de privation de droit.

Mais c’est aussi d’après Montesquieu le droit de faire ce que les lois permettent. »

Ainsi, bien user de la liberté est ce s’affranchir de tout ce qui nous plombe ? , de ce qui nous retient ? d’ôter nos chaines…

Bon nombre de manuels de développement personnel nous incitent au lâcher prise ;

Mais il faut être sacrément courageux pour « lâcher prise » lorsque l’on est Dirigeant .

J’interviewais la semaine passée un Dirigeant sur le lâcher prise qui me disait qu’il ne se l’autorisait jamais car dépendaient de lui, de ses prises de positions et décisions,

ses salariés, indirectement les familles de ces derniers, et que dans son rôle de représentation et de posture, il ne pouvait pas se permettre de lâcher prise.

Il me confiait quelques minutes après en souffrir un peu quand même car très fatigué de tenir la position.

En effet, même si Aristote nous dit que celui qui a lancé une pierre ne peut plus la reprendre, n’oublions pas non plus qu’il dépend de cette même personne de la lancer ou de la laisser tomber… la portée n’est pas la même mais une chose est sûre c’est que le mouvement initial dépend de cette personne.

La notion de responsabilité entre alors en ligne de compte et vient souligner le trait de la Responsabilité du Dirigeant.

Cet interview m’a amené à me poser la question suivante :

Ne croyez vous pas que la liberté correspond avant tout à une forme de subjectivité ?

Nous nous croyons libres, nous nous sentons libres, mais le sommes nous vraiment ?

Nous avons en fait tendance à confondre la liberté intérieure et la liberté extérieure.

Le thème de la liberté intérieure se pose à nous sous forme d’une invitation à approfondir, creuser…, à bâtir un art de vivre, construire ou adopter nos propres outils afin de nous délier de notre liberté extérieure, de nous affranchir de la prison de nos habitudes, de nos dépendances.

La question de savoir si nous sommes ainsi totalement libres n’est pas la bonne question.

Nous ne le sommes définitivement jamais….

Ce qui peut nous réjouir, ce sont toutes les fois où nous pouvons consciemment percevoir que nous nous sommes affranchis et que nous nous sentons libérés.

Mais en fait, le vrai questionnement au sujet de la liberté intérieure réside dans son lien indéfectible avec notre liberté extérieure sans pour autant comme évoqué avant, d’en arriver à les confondre…

Notre vie quotidienne et pour le coup que nous soyons dirigeant ou non, nous tend de nombreux pièges :

Le piège de nos habitudes et de nos rituels (nous pensons, agissons et vivons toujours de la même manière), le piège de nos occupations et préoccupations quotidiennes, (nous consacrons l’essentiel de notre énergie mentale et physique à des tâches nécessaires mais triviales en négligeant ce qui donne du sens à notre vie) .

La question du sens : justement…  

Quel est le sens que vous trouvez à vous lever le matin ?

Quel est le sens de votre vie ?

Notre mode de vie ne nous externalise t-il pas ?

Ne nous exile t-il pas de nous même ?

Et par la même, ne restreint-il pas notre liberté externe ?

La question du sens favorise une introspection et qui œuvre vers le « Connais toi toi-même » de Socrate .

Cette maxime inscrite sur le fronton du temple de Delphes et qui à elle seule nous en dit long sur nous même est complétée en effectuant le tour du Temple par « Et tu connaitras l’Univers et les Dieux».

Les philosophes Grecs ont donc traduit cette Maxime par la recherche de la sagesse et ont mis en avant l’intériorité de l’être humain en opposition au règne animal.

Le voyage intérieur…….  : Comment prendre conscience que nous empruntons notre ascenseur intérieur et comment s’arrêter à certains étages afin d’en retirer un bénéfice qui nous renforce en tant que dirigeant ?

Placer sa vie de Dirigeant sous le signe de la liberté intérieure c’est donc être en capacité de s’arrêter dans le rythme qui est le notre et dont on croit qu’il nous est imposé.

Est ce bien le cas ?

Nous entretenons un rapport au temps sous forme de servitude et il est bien difficile de nous en affranchir :

Je nous renvoie à la lettre de D de Dirigeant….. comme décision.

C’est ensuite prendre conscience que nous progressons et travailler à cela.

C’est aussi inscrire notre quotidien dans une dynamique : ce qui me paraît Fondamental….

C’est à ce moment là que j’aimerai évoquer la notion de mouvement et rappeler l’exemple de la pierre d’Aristote.

Je rencontre bon nombre de Dirigeant en burnout ou qui présentent des syndromes dépressifs. 

A chaque fois, nous travaillons la remise en mouvement et il est difficile pour eux d’intégrer que le mouvement de lancer puisse correspondre à leur propre décision qui dicte l’impulsion.

Tout n’est qu’affaire de temps et doucement, avec délicatesse, nous nous préparons à l’impulsion.

Il nous faut donc rester en mouvement permanent pour soigner et entretenir notre liberté intérieure.

Pas le mouvement perpétuel… non, pas celui du petit Hamster Pensouillard du docteur Serge MARQUIS qui a écrit « on est foutu , on pense trop » ed de la Martiniere

Il nous fait prendre conscience que le petit Hamster que nous sommes pense constamment et que notre statut de Dirigeant nous laisse penser que nous pensons plus que toute autre personne : Bien sûr nous pouvons penser que nous avons des champs de pensées plus étendues que des salariés mais ce ne sont que des préoccupations.

Pour aller découvrir d’autre champs de pensées qui nous permettent d’absorber les charges, d’aborder plus sereinement les hauts et les bas de l’existence, les vicissitudes de l’ignorance et de nos souffrances, il nous faut arrêter la roue.

Et bien sûr, le petit Pensouillard qui sommeille en chacun de nous aimerait bien arrêter la roue…. Sauf que cela n’est pas possible.

Et ce n’est pas possible car Pensouillard ne prend pas conscience que c’est bien lui qui fait tourner la roue et que seul lui peut la stopper et en descendre pour se reposer, emprunter un peu son ascenseur intérieur et progresser pour lui et pour autrui….

Arrêtons nous donc un instant sur notre volonté : Formidable moteur pour ce qui nous permet d’avancer : Citons la maxime de Winston Churchill : « Là ou existe une volonté, se trouve un chemin…. »

Nous nous croyons toutes et tous emplis de volonté voire de bonne volonté et pensons que c’est par une bonne dose de volonté que nous réussissons notre vie personnelle, professionnelle, mais à bien y regarder, ce n’est pas tout à fait la transcription de la réalité… notre réalité.

Nous avons parfois le sentiment de guerre civile intérieure, de déchirements, de pagailles : 

Saint Paul résume d’ailleurs cet état : « Je ne fais pas le bien que je veux et je fais mal ce que je ne veux pas ».

Ainsi notre volonté indique une direction (le chemin de Churchill) mais nos pulsions, émotions, peurs colères n’en font qu’à leur tête.

Tous nos lieux de déchirements intérieurs viennent révéler la difficulté à donner le meilleur de nous mêmes.

Je sais pertinemment que cette relation professionnelle ou personnelle est mauvaise et pourtant, je m’y engouffre jusqu’au cou.

Pour illustrer nos problèmes de volonté, nous rencontrons régulièrement un syndrome handicapant dans notre statut de Dirigeant car il suscite un jugement de la part de nos observateurs et vient ébranler quelque part notre positionnement et notre image :

Il s’agit de notre incapacité à tenir nos engagements et nos résolutions.

Ceci correspond à un facteur très important de stress.

Il rejoint notre confiance que nous aborderons un peu plus tard.

Il y a trois dimensions qui entrent en jeu : Je veux, je peux mais je ne le fais pas.

La simplicité étant l’ultime sophistication nous disent les théories du Lean Six Sigma ou du Lean Management (The Toyota Way : 1980), Il n’empêche que si c’était aussi simple que cela, nous aurions grandement avancé. 

Le piège étant de tomber dans le jugement moral et de s’auto étiqueter ou permettre d’être étiqueté comme négligent, paresseux, non fiable…. Ce qui nous apparaît absolument intolérable.

Cela étant, retrouvons nous quelques instants devant une situation de la vraie vie : Celle ou nous sommes devant notre ordinateur et où nous devons terminer un travail de rédaction ou de proposition commerciale qui nécessite de la concentration, des efforts et pour autant, nous nous surprenons à nous laisser aller à aller regarder nos mails qui parfois appellent réponse, nous répondons… puis nous obliquons parfois vers une recherche internet, nous savons pertinemment que nous nous nous laissons happer , nous culpabilisons , nous nous disons que nous perdons notre temps mais pour autant, nous n’avons pas envie d’y retourner. ..

Nous pouvons le tolérer mais il nous faut être méfiant… si nous laissons trop de place à ce comportement, il peut se transformer en tendance et force est de constater que céder aux tendances est facile mais s‘en affranchir est plus difficile ….

Je sors encore d’un accompagnement d’un cadre dirigeant qui avait une tendance à dépendre de l’alcool, puis d’un autre dont je me souviens l’avoir accompagné et l’aider à s’affranchir de ce qu’Oscar Wilde appelait les paradis artificiels et qui disait : « Je peux résister à tout sauf à la tentation ».

La dépendance qui peut en découler correspond donc à une multiplicité d’égarements qui finissent de nous précipiter dans le gouffre de l’addiction.

Certains mêmes, affirment ne pas pouvoir s’empêcher d’aller vers l’objet de leur désir tout en détestant leur addiction.

Le désir…. Spinoza a évoqué dans ses recherches l’influence du désir et spécifiquement dans ses études sur la dépression.

Il indique clairement que « le dépressif doit impérativement se faire aider à reconstruire l’objet de désirs et habiller l’édifice par la joie. »

Le désir de reconstruire sera à prendre différemment que le plaisir (plus fugace).

Plus encore, le désir est plus stable que les sensations plaisantes qui sont par nature éphémères.

Ce qui veut dire qu’il nous faut cultiver le désir et la joie.

Je vous recommande à cet effet un ouvrage écrit par Frédéric LENOIR « la puissance de la joie » qui traite très humblement des raisons pour lesquelles en Occident, alors que nous avons tout le confort, l’accès aux soins, des choix possibles…. Nous avons perdu la joie et que nous pourrions nous servir de la joie retrouvée afin de trouver notre véritable liberté intérieure.

Ceci suppose une conversion qui peut prendre du temps.

Pas à pas il nous faut pacifier, unifier notre intériorité et bien garder à l’esprit que nos efforts vont forcément s’inscrire dans la durée, puisqu’il s’agit de reconfigurer certains de nos circuits cérébraux.

Nos progrès sont nourris de rechutes et il faut à mon sens s’autoriser à procéder à des essais et pousser la délicatesse vis à vis de soi même que de reconnaitre que nous faisons comme nous pouvons….

Ce modèle de transformation n’est pas encore installé dans nos esprits.

Nous en sommes en tant que Dirigeant encore restés au changement par déclic, comme si tout s’arrangeait une fois qu’on a compris la situation.

On en revient au portrait robot du Dirigeant et de l’image véhiculée par le conscient collectif : Une Femme ou un Homme opérationnel, qui décide, prend du risque, agit vite….….

Nous sommes victimes de notre propre auto jugement et avons peur du jugement d’autrui….

Nous en arrivons logiquement à nos peurs….

Nos peurs de dirigeant :

Nous passons notre vie à aborder nos peurs et la principale que je rencontre avec les dirigeants que je côtoie, correspond à la peur que tout s’arrête…..

En psychologie, la peur désigne l’ensemble des réactions du corps et de l’esprit face à un danger.

On la distingue de sa cousine l’anxiété qui regroupe les réactions face à la possibilité d’un danger qui approche ou que l’on imagine.

L’angoisse est quant à elle une peur sans objet….   Et c’est quelque part rassurant…. Pour se persuader de l’éloigner :

Soit en compartimentant, soit en détournant son attention par technique de visualisation ou par la pensée positive.

Pour en revenir à la peur, cette dernière est sans doute l’émotion la plus inhibitrice de la liberté tout court :

Liberté extérieure : puisqu’elle nous pousse à la dérobade ou à la fuite.

Liberté intérieure : puisqu’elle pollue nos pensées et laisse apparaître la subjectivité et la déformation.

Afin de combattre nos peurs, il faut rompre avec ce dont nous souffrons toutes et tous : La Solitude du Dirigeant et ainsi, le fait de se retrouver pour partager nos réussites, échanger sur nos Bonnes pratiques, et nourrir de saines et réelles relations inter personnelles autour de valeurs partagées, demeure incontournable : C’est aussi le but des cercles de discussions ou des clubs de Dirigeants.

Et puis, osons l’avouer, certaines personnes nous rassurent par leur présence : Elles nous inspirent le calme, nous font du bien par une sorte d’osmose positive.

N’hésitons pas à utiliser la raison pour se reconnecter à la réalité .

Deux remarques à mon sens sont importantes :

La première c’est que notre réalité n’est pas la réalité de notre voisin, collègue ou semblable.

La seconde c’est que la représentation que nous nous faisons des évènements ou des personnes ou des situations n’est jamais la transcription de la réalité.

Il nous faut donc continuer de convoquer notre raison pour se reconnecter à la réalité :

En effet, combien de peurs se sont réellement matérialisées en situations dramatiques dans la réalité ?

Il nous faut revenir aux faits et opérer une thérapie par le réel : Ok … qu’ai je sous les yeux, concrêtement ? de quoi ai je peur ? Concrêtement ?

Efforçons nous de cultiver la relativité…. qui apaise…

Notre confiance de Dirigeant :

« je n’ai plus confiance », « j’ai perdu confiance en moi », « en la structure qui m’emploie », « en ma hiérarchie », « mes collègues « , « j’ai besoin de reprendre confiance »… Autant de phrases prononcées qui nous concernent toutes et tous, directement ou indirectement…

Dans notre contexte d’immédiateté, de digitalisation, d’innovation permanente et de mouvement perpétuel, nous devenons au fil du temps responsables de notre futur dans la mesure où il nous appartient chaque jour depuis notre enfance de prouver nos valeurs et de construire nos projets.

Tout cela demeure très positif et très épanouissant mais pour autant, nous constatons qu’il n’a jamais été aussi difficile d’avoir confiance.

Mais confiance en quoi ? confiance en qui ?

Confiance en soi en premier lieu répondent unanimement les intéressés.

Avoir confiance en soi serait de croire en un soi fiable, avoir foi en lui, ce qui suppose un moi bien construit et suffisamment fort pour se reposer sur lui pour avancer.
Quel programme….

Sans entrer dans le monde de la psychanalyse, c’est bien dans l’enfance que la confiance prend racine et nous entamons dès notre plus jeune âge toutes et tous un chemin jalonné d’étapes et d’épreuves.
C’est donc d’une construction dont il s’agit avec à chaque « étage » des ajustements de notre personnalité à l’environnement, au collectif, aux situations… et l’objectif, aidé ou non est de passer d’avoir confiance à être en confiance…..

Remarquable ouvrage de Charles PEPIN que je vous recommande également très chaleureusement. : « La confiance en soi… une philosophie »

Notre Ego de Dirigeant :

Formidable moteur pour nourrir notre réussite et ambitions mais également toujours en embuscade et souvent handicapant dans notre rapport aux autres.

Et souvent dans les conversations, lorsqu’apparaît le mot Ego, il désigne le plus souvent un excès d’attachement à soi et le sens est réputé négatif.

L’égocentrisme désigne notre tendance à nous placer au centre, à considérer nos intérêts avant ceux des autres, cela étant, l’égocentrisme ne s’accompagne pas forcément dans tous les cas par un regard négatif sur autrui, de mépris.

C’est à mon avis plus une vision naïve et incomplète de la vie en collectivité

Bien des gens estiment que si l’on ne se réfère qu’à soi, on jouit d’une liberté maximale.

Oui, jusqu’à certain stade … celui qui nous conduit à être obsédé par le moindre plaisir ou déplaisir et au final loin d’être libres,  nous nourrissons notre vulnérabilité.

L’égoïsme est différent et ne fait intervenir aucun effort pour faire le bien et se base sur le chacun pour soi ;

Le collectif ne nous reconnaît donc pas et a tendance à nous rejeter lorsque nous adoptons une attitude égoïste.

Si l’on pousse d’un cran, nous en arrivons au narcissisme : La surévaluation de notre valeur.

Il traduit un besoin d’admiration et un manque d’empathie en même temps.

Le Narcissique souffre bel et bien d’un sentiment de supériorité et lorsqu’il est confronté à la réalité, se met généralement en colère envers les autres ou envers lui même.

Au final, nous avons bel et bien besoin de notre Ego pour avancer et il convient avec une bonne dose d’altruisme d’en limiter les effets parfois pervers.

Mais cela demande parfois des efforts importants qui doivent s’inscrire dans une constance établie.

Souvent la vie nous propose certains cas de figure qui nous incitent à aider les autres à progresser tout en progressant nous même.

Au total, et afin de finir sur une note positive, essayons de considérer que nous Dirigeants, sommes comme le pauvre qui ignore qu’il a un trésor sous sa cabane.

Il est à la fois riche puisque le trésor lui appartient et pauvre parce qu’il ne sait pas qu’il le possède.

L’idée de cette soirée était de vous faire prendre conscience au moment où le temps a suspendu son vol, que nous sommes toutes et tous détenteurs de notre trésor et qu’il nous appartient de le cultiver…

 et ….surtout ne pas sombrer dans l’ignorance et travailler toujours et encore à l’amélioration de nous même afin de représenter par notre Responsabilité , une force d’inspiration et d’exemplarité qui s’appuient sur nos valeurs qu’il ne faut pas renier…..

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