La confiance

Sans vouloir rédiger un essai sur la confiance, l’objectif de cet article est de vous proposer un regard parmi d’autres et partager en votre compagnie la sensibilité de FDRH Conseil sur cette question devenue essentielle dans l’Entreprise mais également dans notre Société.

Au gré de mes déplacements et des rencontres, au fil des accompagnements individuels ou collectifs….
Durant le temps qui s’égrène pendant les sessions de formation, les échanges informels lors des pauses, à la fin des séances ou des cours…., un mot revient sans cesse…. Murmuré, évoqué ou assumé par les dirigeants les encadrants, les collaborateurs, les étudiants ou les stagiaires….

Confiance…..

« je n’ai plus confiance », « j’ai perdu confiance en moi », « en la structure qui m’emploie », « en ma hiérarchie », « mes collègues « , « j’ai besoin de reprendre confiance »… Autant de phrases prononcées qui nous concernent toutes et tous, directement ou indirectement…

Dans notre contexte d’immédiateté, de digitalisation, d’innovation permanente et de mouvement perpétuel, nous devenons au fil du temps responsables de notre futur dans la mesure où il nous appartient chaque jour depuis notre enfance de prouver nos valeurs et de construire nos projets.

Tout cela demeure très positif et très épanouissant mais pour autant, nous constatons qu’il n’a jamais été aussi difficile d’avoir confiance.

Mais confiance en quoi ? confiance en qui ?

Confiance en soi en premier lieu répondent unanimement les intéressés.

Avoir confiance en soi serait de croire en un soi fiable, avoir foi en lui, ce qui suppose un moi bien construit et suffisamment fort pour se reposer sur lui pour avancer.
Quel programme….

Sans entrer dans le monde de la psychanalyse, c’est bien dans l’enfance que la confiance prend racine et nous entamons dès notre plus jeune âge toutes et tous un chemin jalonné d’étapes et d’épreuves.
C’est donc d’une construction dont il s’agit avec à chaque « étage » des ajustements de notre personnalité à l’environnement, au collectif, aux situations…

L’une des problématiques vient du temps …..

En effet, plus nous avançons, moins nous avons de temps pour nous adapter et plus nous devons penser rapidement à la prochaine situation qui induit une nouvelle adaptation.

Nous ne baignons plus dans un contexte d’amélioration continue mais dans une course à l’adaptation permanente.

Nous ne sommes plus dans le pilotage mais le contraint, nous avons beau posséder de multiples compétences, elles s’étiolent au profit d’un état émotionnel fragilisé.

Alors ? comment reprendre confiance ?

Omniprésente elle irradie nos champs personnels et professionnels et de plus en plus de personnes ont recours à des aides et supports (coaching, thérapie….).

La plupart des clients que nous accompagnons chez FDRH Conseil dans nos activités de conseil, recrutement ou coaching nous déclarent au cours de notre première entrevue manquer de confiance ou avoir perdu confiance.

Dans la plupart des cas (et quel que soit la Responsabilité professionnelle), nous constatons assez rapidement que ces personnes possèdent toutes des compétences que la confiance transforme en habiletés et capacités.

Mais alors, comment passer de la compétence à la confiance ?

Tout simplement en visant un axe essentiel à notre développement : le plaisir.

Celui de creuser une problématique et prendre le temps de le faire, en confort.
Celui d’analyser les différentes interfaces d’un projet et d’en visualiser les attraits, d’en imaginer les résultats et les effets.

Celui de retrouver des personnes avec qui nous nous sentons bien.

Nous croisons régulièrement le chemin de Collaborateurs qui nous déclarent aimer leur activité pour la qualité et la chaleur des relations humaines qui règnent au sein du groupe.

Le plaisir procure un relâchement et invite à relativiser.

Ainsi, cette mutation ne peut se faire que dans le cadre de relations humaines.
Hors, dans quasiment tous les cas, les personnes que nous accompagnons souffrent de solitude personnelle et/ou professionnelle.
C’est probablement le second problème…

Le repli sur soi qui isole et qui place l’individu en dehors du cercle collectif.

N’oublions jamais que nous sommes des êtres de relations et que c’est bien par notre rapport à autrui que nous accumulons des compétences qui font de nous des êtres capables et habiles.

Le Collègue, le Responsable, le Coach ou le proche qui accompagne pourra aider à retrouver une socialisation en incitant à des essais par petites touches dans un premier temps tout en prenant soin d’aménager une zone de confort et de réconfort dans laquelle l’intéréssé(e) pourra venir se réfugier avant de s’enhardir à nouveau.

Ainsi, rester en mouvement encadré et ainsi a minima sécurisé nous semble à ce stade important.

Charles PEPIN dans son ouvrage « La confiance en soi : une philosophie » met en exergue le « beau » comme l’un des points d’appui fondamentaux d’une confiance à retrouver et nous ne pouvons qu’entériner notre sensibilité à ce que nous qualifions (avec parfois des différences de perception), de « beau » .

A l’occasion d’une marche en pleine nature et au détour d’un chemin qui laisse apparaître un spectacle majestueux de verdure associé à un ciel lumineux, une dame en quête de confiance s’émerveille devant le tableau qui lui est proposé et s’écrie « C’est beau !!! ».

Le simple fait de s’émerveiller devient gage d’une confiance réamorçée.

En effet, elle ne dit pas que le spectacle lui plait, elle dit « c’est beau !».

Elle énonce une vérité basée sur son jugement, presqu’empreinte d’autorité qui lui fait alors défaut et s’écoute…. Tout simplement.
Comme l’écrit un peu plus loin Charles PEPIN dans son ouvrage : « la beauté est une présence qui en appelle une autre »….

La personne a donc retrouvé par écho sa propre présence et a cumulé ainsi plusieurs ingrédients :

Le temps : Elle a pris le temps de marcher et se retrouver dans un cadre naturel sans culpabilité.

Le plaisir : la joie de remettre son corps et son esprit en mouvement, de se retrouver au sein d’une nature généreuse et se laisser transporter.

Se retrouver soi même est alors fondamental.
Retrouver la confiance est important mais la cultiver est primordial car dans le contexte actuel, nous solidifions nos connaissances grâce à la technologie mais nous nous fragilisons émotionnellement.

Un retour à la simplicité est alors l’une des clés et bon nombre d’entre nous redécouvrons le bien être lié au travail manuel, à la lecture, à la redécouverte des vertus de la respiration, au fait de rendre service sans en attendre de contrepartie…. A condition que nous puissions agir pour que le temps suspende son vol….

Admirer aussi une singularité (une personnalité, un comportement inspirant …) reste fondamental car le modèle induit directement ou indirectement une exemplarité et nous rassure sur notre capacité à reproduire ce dernier.
Nous avons toutes et tous en mémoire et nous nous y référons souvent, une personnalité, une femme un homme que nous avons admiré et que nous avons vu en action.
Se remémorer ses façons d’agir, sa méthode, ses valeurs, nous stabilise quelque peu et nous rassure souvent.
L’admiration de l’exemplarité comme du « beau » réactive ainsi notre taux de confiance intérieur.

La question du sens se pose alors…

Il semble important de se questionner régulièrement sur le sens à nous lever le matin
Quel est notre but ? qu’allons nous faire de positif de notre journée ?
Quelle joie avons nous de retrouver nos collègues, notre environnement personnel…. ?

Outre les éléments évoqués précédemment, il y en un sur lequel il nous est facile d’agir et qui moyennant une petite impulsion nous permet de colorer notre espace : Notre environnement de travail.

Il est établi que renouveler, moderniser, ré agencer, redécorer le milieu dans lequel nous passons le plus clair de notre journée revigore, renforce et réactive notre bien être.

Nous pourrions évoquer pendant des heures, des jours et des années ce qui relève d’un état intérieur et qui conditionne notre vie au travail et plus encore.

La multiplicité des facteurs qui entre dans cette équation de la confiance induit une orientation d’esprit qui à la base produit des effets sur notre état émotionnel au travail et dans notre vie quotidienne.  
Il semble alors important de considérer la confiance comme un entrainement et de la cultiver chaque jour avec ou sans aide.

Etre attentif en conscience aux signes positifs et pas avant tout aux signes négatifs reste peut-être la première étape…. Considérer la bouteille à moitié pleine plutôt qu’à moitié vide….

S’endormir le soir sur trois pensées positives liées à des évènements survenus dans la journée favorise la poursuite inconsciente de la construction de nos fameux étages….

Ainsi, la vraie question au fond n’est elle pas de passer “d’avoir confiance” à “être en confiance ? …..”

Fabrice DETALLE

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